Unité INSERM U1008

Unité INSERM U1008 : Systèmes avancés d’administration de médicaments

De nombreux candidats médicaments ne parviennent pas à montrer leur efficacité in vivo. Cela peut être attribué à leurs propriétés physicochimiques et/ou pharmacocinétiques/pharmacodynamiques, en particulier une faible solubilité aqueuse, une faible perméabilité à travers les barrières biologiques, une élimination rapide des médicaments hors du corps vivant et/ou des fenêtres thérapeutiques étroites. Même si la substance présente une structure chimique idéale permettant des effets thérapeutiques optimaux, la thérapie échoue si le médicament ne peut pas atteindre son site d’action dans le corps humain.

L’objectif de l’Unité INSERM U1008 "Systèmes avancés d’administration de médicaments" est de surmonter ces restrictions et de développer de nouveaux types de systèmes avancés d’administration de médicaments et de biomatériaux permettant un contrôle précis de la cinétique de libération des médicaments résultante pendant des périodes allant de quelques minutes à plusieurs années. Ainsi, le médicament peut être efficacement protégé dans le corps humain et potentiellement administré directement sur son site d’action.

 

Nous travaillons sur différents types de systèmes, notamment :

  • Des granules enrobées qui sont administrées par voie orale et permettent l’administration de médicament spécifique au côlon. Il s’agit d’un avantage majeur pour le traitement des maladies inflammatoires de l’intestin, telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse
  • Microparticules biodégradables pour l’administration parentérale, en particulier pour le traitement des maladies du cerveau (par exemple, le cancer et les troubles neurodégénératifs)
  • Implants lipidiques pour l’administration contrôlée de médicaments à base de protéines fragiles (p. ex., facteurs de croissance)
  • Endoprothèses à élution de médicament à biocompatibilité améliorée
  • Implants libérant des antibiotiques et des anesthésiques de manière contrôlée dans le temps pour la chirurgie dentaire
  • Échafaudages libérant des médicaments incorporés à un rythme prédéterminé pour la substitution osseuse en chirurgie faciale.

 

Nous préparons les différents types de systèmes avancés d’administration de médicaments et de biomatériaux à l’aide d’un large éventail de techniques, par exemple par compression directe de mélanges de médicaments-polymères, revêtement en lit fluidisé, extrusion et lyophilisation. Les dispositifs sont caractérisés en profondeur in vitro à l’aide d’une grande variété de méthodes physicochimiques et biologiques (p. ex., mesures in vitro de libération de médicaments, calorimétrie différentielle à balayage, chromatographie d’exclusion stérique, analyse mécanique, essais de culture cellulaire, études de biocompatibilité et de bioérosion). De plus, la pharmacocinétique et la pharmacodynamie des médicaments sont déterminées in vivo (modèles animaux et essais cliniques).

 

Sur la base de ces résultats expérimentaux, de nouvelles théories mathématiques sont développées permettant d’élucider les mécanismes sous-jacents de libération de médicaments et de prédire quantitativement les effets des paramètres de formulation et de traitement sur la cinétique de libération de médicaments résultante. Ainsi, l’optimisation des nouveaux systèmes d’administration de médicaments et des biomatériaux peut être facilitée. De plus, nous établissons des corrélations in vitro - in vivo, en particulier en ce qui concerne la cinétique de libération du médicament. Cela permet de réduire le nombre d’études animales nécessaires et d’améliorer l’innocuité des nouvelles pharmacothérapies

 

Site web : u1008.univ-lille.fr